Notre histoire


Les tortues sont parmi les reptiles les plus menacés de la planète. Elles sont consommées, ramassées, vendues , et font l'objet de nombreux trafics.

Bernard Devaux et David Stubbs, des naturalistes passionnées ont créé, en 1986, une association dédiée à leur protection, la SOPTOM. Durant l’année 1987, informées par la création récente de la SOPTOM, de nombreuses personnes rapportent des tortues dans le local que Bernard occupe aux Mayons. C’est le début d’un mouvement, qui ne cessera jamais durant les 25 années suivantes.

Je me suis retrouvé avec 150 tortues que l’on m’avait cédées autour de mon domicile, dans des enclos improvisés. Une idée s’impose
alors ; trouver un site pour accueillir les tortues, les soigner éventuellement, les mettre en élevage, mais que ce
lieu permette également d’accueillir et donc d’informer le public.
Bernard Devaux

1988 - ouverture du premier Village des tortues à Gonfaron 

Pendant l’hiver 1987-1988, avec l’aide d’un militaire de la région, Gérard Nouvel, la participation de quelques bénévoles locaux, et d’amis regroupés autour de cette association naissante, Bernard Devaux et David Stubbs commencent à installer des enclos, des sentiers de visite, et quelques bungalows d’information.  Ils parviennent à terminer en six mois une structure, en milieu naturel, où les tortues trouveront le biotope qui leur convient. Ils ouvrent officiellement ce premier Village des Tortues, le 28 mai 1988. Mais l'histoire ne s’arrête pas là...

1992 - ouverture de SOPTOM-CORSE 

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En 1992, ils créent avec l'aide de naturalistes locaux un second village en Corse, près de Moltifao, la SOPTOM-Corse. Par la suite, ce Village sera confié au Parc Naturel Régional Corse, qui en fera un lieu d’information ouvert pendant les mois d’été.

 

 

2001 - ouverture du Village des Tortues de Noflaye

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En 2001 s'est ouvert le Village des Tortues de Noflaye, à 35 km de Dakar, dans une forêt classée, étudiée autrefois par Théodore Monod. Le bâtiment central est dédié à ce grand savant français. C'est en 1995 que la SOPTOM s'est investie au Sénégal, avec des naturalistes de ce pays, afin d'étudier et de protéger les tortues du Sénégal.
Le Village des Tortues de Noflaye a pour but d'accueillir les tortues redonnées par le public, d'accueillir des visiteurs, de favoriser le développement économique grâce à 1'éco-tourisme, et de mener des programmes de conservation et d'études sur certaines espèces comme Pelusios castaneus, mais surtout Centrochelys sulcata.

Pour cette dernière, l'élevage de Noflaye permet chaque année de produire de nombreux jeunes, qui peuvent ensuite, à l'âge de 6-8 ans, être relâchés dans la nature. Des programmes sont en cours dans le Ferlo, autour de Ranérou, depuis 2003. Menés par la SOPTOM, et suivis par le Dr. Antoine Cadi et des étudiants naturalistes, ils ont eu pour but de recenser et suivre par télémétrie les tortues de cette zone sahélienne. Tout cela afin de relâcher à terme des tortues à Katané, une réserve dans le nord du Ferlo, avec 1'assistance des Parcs Nationaux et des Eaux et Forêts. Une "Maison des Tortues" est également en construction à Ranérou, pour l'information et la formation des Sénégalais.

 

2005 - ouverture du Village des Tortues à Mangily-Ifaty

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Dans le Sud de Madagascar, deux espèces de tortues sont particulièrement menacées par les trafics ; la tortue rayonnée Astrochelys radiata et la tortue araignée Pyxis arachnoides. Placées en Annexe I toutes les deux, et totalement protégées, elles sont malheureusement collectées pour l'exportation dans les pays occidentaux, ou pour la captivité (animaux de jardin).

Pour la protection de ces espèces, la SOPTOM a réalisé un Village des Tortues à Mangily-Ifaty, au nord de Toliara, qui s'est ouvert en avril 2005. Le Village travaille avec de nombreux partenaires institutionnalisés ou privés ; les Eaux et Forêts, l'ANGAP, le WWF, le WCS, Sage, Bel-Avenir, Sokapila, Zoo d'Amnéville.
Les objectifs du "programme SOKAKE" sont de recueillir les tortues saisies, les soigner, les maintenir dans de bonnes conditions dans les enclos du Village ; aider au développement économique de la région (emplois, artisanat, éco-tourisme) ; sensibiliser les villageois à la protection des tortues (patrouilles d'information, conférences, dépliants, affiches, visites guidées) ; mener et financer des études de terrain ; former des naturalistes et herpétologues, aussi bien que des artisans et responsables animaliers ; réduire les trafics (transformation des braconniers en guides-naturalistes, information) et enfin procéder à des programmes de lâchers de tortues dans des réserves et lieux surveillés, avec l'aide des structures adéquates et des villageois.

2016 - Le village de Gonfaron déménage à CARNOULES 

Le Village des Tortues de Gonfaron a travaillé pendant 30 ans de concert avec les Pouvoirs Publics et les diverses instances scientifiques et associatives, afin d’améliorer la situation préoccupante des tortues françaises, et plus largement d’autres chéloniens dans le monde. Après 30 ans passés sur le site de Gonfaron, la SOPTOM a décidé de déménager pour un endroit plus spacieux, offrant des conditions de vie optimales pour les tortues. 

En 2016, la SOPTOM a donc déménagé à Carnoules et ouvert le nouveau Village des Tortues. Ce Village des Tortues est un site à vocations pédagogique et scientifique destiné à sensibiliser le grand public à la Conservation de la Tortue des Maures et des tortues en général à travers le monde.

Il héberge et finance à long terme le socle budgétaire annuel de l’Association SOPTOM, dont les activités de conservation de la Tortue d’Hermann sont d’intérêt public majeur. La SAS la Tortue des Maures, exploitant du Village et la SOPTOM ont signé une convention d’une durée de 10 ans tacitement renouvelable afin d’assurer la pérennité du lien juridique et financier entre le Village et l’Association.

Découvrir le site du Village des tortues de Carnoules

Quelques realisations

  • Édition d'une revue internationale, LA TORTUE (102 numéros) distribuée dans 35 pays.

  • Opposition à des projets destructeurs de l'environnement.

  • Etudes et suivis scientifiques de la Tortue d'Hermann depuis les années 90'.

  • Publications de nombreux articles scientifiques dans des revues internationales.

  • Campagne contre l'envahissement des "Tortues de Floride" en 2006.

 
  • Translocations expérimentales et conservatoires de tortues en Provence, au Sénégal et à Madagascar.

  • Programme LIFE+ Tortue d'Hermann (2010-2014) pour la sauvegarde de la Tortue d'Hermann en France.

  • Participation et membre de comités de pilotage de plusieurs Plans Nationaux d'Action (Tortue d'Hermann, Cistude d'Europe, Emyde lépreuse et Lézard ocellé)